Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen

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Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen

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Humain.


Lucian Drake

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MessageSujet: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyDim 19 Oct - 13:46



Aaah... J'ai mal à la tête.
Il y a du mouvement autour de moi, le multiple passage de bruits effacés. Des voix plus ou moins fortes de l'autre côté de... D'un mur ? D'une porte ? Le délicat frottement d'un tissu inconnu... Le même qui glisse sous mes doigts. Du tissu papier ? Et cette odeur... Celle d'une propreté sanitaire et neutre, du désinfectant alcoolisé et des médicaments sirupeux.
Je me sens vaseux. Mon corps se redresse légèrement, s'appuyant sur le lit sur lequel on l'a installé. Qu'est-ce qui c'est passé ? J'ai le vague souvenir d'être en train de travailler à mon bureau, et... Je suis à l'hôpital n'est-ce pas ? Entre ces deux éléments, ma mémoire défaille. Ah, des pas !

"Bonjour, bienvenue monsieur Drake. Je suis le médecin en chef du service..."

Être président d'une entreprise qui reverse régulièrement des dons importants à la ville et à l'hôpital a un avantage, celui de facilement accéder aux têtes hautes des structures qu'on aide. Me voilà donc en face d'un médecin influent qui, plutôt que soigner d'autres patients, préfère m'annoncer avec rondeur qu'un surmenage trop important a entraîné un malaise. Ma secrétaire m'a ainsi trouvé effondré, et a rapidement appelé les urgences en pensant utile de préciser que depuis déjà plusieurs jours elle ne me voyait plus sortir m'alimenter ou dormir.
Et voilà ce même médecin en train de m'annoncer que... quoi ? Une journée de repos ? C'est impossible avec la masse de travail dont je dois encore m'occuper. Il coupe mes protestations, tousse un peu d'un air embêté. Le détail le plus gênant est encore à venir : Ils ne me laisseront pas sortir sans que quelqu'un vienne me chercher et promette de me surveiller pendant ce délai. Promette de m'empêcher de travailler.
Un numéro qu'on peut appeler ? Votre étoile peut-être ?

-Sasha Merwen... C'est... Mon petit ami.

Je ne souhaite pas que cet homme trop curieux sache qu'il est mon étoile. Crier ce lien sur les toits, c'est simplement nous mettre en danger. À cause des anti-étoiles, à cause de trop d'ennemis que j'ai pu me faire.
Le médecin l'appelle, et lui explique la situation. Le fait qu'il va devoir rester cette nuit et la journée de demain à mes côtés, venir me chercher à l'hôpital... Ce satané soignant a bien compris que sans surveillance, ce repos je ne le respecterai jamais. Il précise mon nom, évidemment me présente comme son petit ami... Pourvu que Sasha comprenne l'astuce.

Et puis il y a l'attente. Cet homme qui parle encore et encore, je ne l'écoute presque pas. Je sors mon sourire de circonstance, fais bonne impression, mais au fond j'enrage de ne pas pouvoir sortir seul de ce foutu hôpital. C'est comme si j'étais encore mineur. La seule chose qui me calme immédiatement, c'est quand une légère odeur de cigarette et de parfum pour homme prends le pas sur les effluves des médicaments. Il n'en faut pas plus pour que je me lève. Le départ de l'hôpital se fait rapidement, sans que nous ayons vraiment le temps de parler. Jusqu'à dehors, du moins.

Le bruit de moteur des voitures ronronne sans discontinuer, à l'heure où les embouteillages s'épuisent suite à une longue journée de travail. Ving-et-une heure peut-être ? Il y a le claquement régulier des portes battantes de l'hôpital d'où les gens sortent et entrent sans arrêt. L'air frais d'un soir d'automne caresse nos joues. Ma veste sur mes épaules et mon écharpe contre mon visage, je ne peux m'empêcher de baisser la tête. Cela fait moins d'une semaine que nous nous sommes rencontrés, et déjà je lui cause des problèmes. L'ai-je inquiété ?

-Désolé pour tout ça. Si tu veux tu peux me laisser maintenant et rentrer chez toi, je vais mieux. Et puis ma maison n'est pas très loin.

L'effluve des cigarettes froides et du parfum pour homme me monte à la tête, une fois encore. Oui, il a du s'inquiéter. Après tout, ce n'est plus uniquement ma vie.
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Sasha Merwen

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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyDim 19 Oct - 22:28


Aujourd'hui aurait pu être une journée tout ce qu'il y a de plus normale si il n'y avait pas eu cet étrange coup de fil venant de l'hôpital qui lui avait signalé que son "petit ami" répondant au nom de Lucian Drake avait fait un malaise au travail. Oui, il existe encore des jours comme ça où l'on découvre par pur hasard, par un coup de fil de l'hôpital que l'on est le petit-ami de quelqu'un, d'un quelqu'un que l'on a vu qu'une seule fois dans sa vie et c'était il y a de cela moins d'une semaine. Et d'ailleurs il n'y avait jamais rien eu qui pouvait indiqué qu'ils entretenaient ce genre de relation...Alors pourquoi et surtout comment avait-il atterri au statut de petit-ami ? Ah la bonne question. D'ailleurs, c'était une question que le borgne se posait sans cesse...et même si il avait accepté de répondre à l'appel de l'hôpital, il n'en était pas moins troublé par la petite voix qui lui avait dit "Votre petit-ami, Lucian Drake à fait un malaise." La première chose qui l'avait fait énormément tiquer fut le "petit-ami", depuis quand en avait-il un ? Une blague faite par quelqu'un qui les avait vu longuement parler d'autre chose que de l'intervention à l'école ? Non, non, c'était pas ça, ça correspondait bien au numéro de l'hôpital de la ville. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris de dire ça ? Une ruse pour cacher le fait que c'était son étoile aux médecins ?  Sûrement, mais si c'était le cas, n'aurait-il pas pu contacter quelqu'un d'autre en qui il avait plus confiance plutôt que d'appeler quelqu'un qu'il connaissait à peine ? Et surtout, n'aurait-il pas pu trouver une autre couverture que celle du petit-ami ? Ce n'était pas que ça dérangeait le borgne ou autre, mais disons que niveau étiquette, surtout dans un hôpital, c'était pas vraiment l'idéal, les nouvelles circulaient assez vite dans un endroit pareil, surtout quand on s'appelait Lucian Drake...

Arrivé à l'accueil il avait tout de suite demander la chambre de son fameux "petit ami" qu'il ne mit pas tellement longtemps à trouver puisqu'on lui avait donné des indications assez claires sur la position de la chambre. D'ailleurs à peine eut-il pointer son nez dans la chambre qu'il vit le malade en question se lever et prendre ses affaires. Pendant toute la traversée de l'hôpital ils n'avaient pas décroché un mot et pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Il avait son visage enfoui dans son écharpe, ses mains fourrées dans ses poches et son regard orienté vers son humain qui semblait être agacé d'avoir eu à faire ça.  Le laisser ? Allons bon, si l'hôpital lui avait demander à ce qu'il se repose ce n'était pas pour rien. Et il ne fallait pas qu'il tombe comme une mouche à tout bout de champ, c'était dangereux ce genre de choses...Pas que pour l'aveugle, mais pour le borgne aussi...si il lâchait, lui aussi lâchait alors il n'était plus question de jouer aux égoïstes ou a faire semblant d'aller bien alors que ça n'allait pas aussi bien que ça...

« Pas question, si on m'a appelé c'est qu'il y a une bonne raison et je vais pas te laisser repartir comme ça. Surtout pas après que les médecins m'aient dit que tu souffrais de surmenage...»


Il regarda alors sa montre...neuf heures et demi avant de soupirer et de sortir ses clés de voiture de sa poche et de les faire tournoyer autour de son doigt.

« Et donc...cette couverture de petit-ami, c'était une idée pour pas qu'on se doute d'un truc ou...? Si c'est le cas, c'est un peu loupé, parce que me faire passer pour ton copain n'est pas spécialement plus discret que d'être ton étoile.»


Il disait ça sur le ton le plus neutre au monde, pas spécialement sur le ton de la rigolade ni sur le ton le plus sérieux au monde, il n'exprimait rien en disant cela, Pas d'embarras, pas d'énervement, quoi qu'une légère touche d'énervement pouvait se faire sentir. Ce n'était pas spécialement le fait qu'on l'ait annoncé comme étant le petit-ami ou autre mais surtout à cause du fait que Lucian mentait sur son état de santé et ça, il n'aimait pas ça. Il inspira longuement en se frottant à son écharpe.

« Bon, je te ramène ? Étant donné que tu dois te reposer, autant que tu ailles chez toi sans faire de détour par ton bureau, éventuellement...»
 
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyMar 21 Oct - 0:34




Surmenage... Peut-être est-ce vrai au final. Depuis combien de temps n'ai-je pas pris la peine de quitter mon bureau ? Trois jours... Pendant quelques secondes, ces heures défilent dans mes pensées. Trois jours de longs moments de travail dans un état second où chaque tache vous semble d'une étonnante facilité. Où vous avez l'impression d'être si efficace, si organisé, que rien ne vous résisterait. Ces longues heures sans un souffle où tout s'accélère en dehors du temps. J'aime travailler. J'aime gérer cette entreprise, et peu de personnes pourrait m'y remplacer. Assit à ce bureau à l'étage le plus haut de cette tour, je me sens véritablement à ma place, plus que je ne l'ai jamais été. Après tout, un chef d'entreprise ne connaît jamais un "en dehors du travail". La vie privée ? Parfois j'aimerai savoir ce que c'est. Depuis... Depuis sa mort à elle, je ne fais rien d'autre que me terrer dans cette entreprise où les heures défilent aussi vite que le travail. Sasha, toi qui connaît le monde en dehors des heures passées à l'institut, peux-tu me l'enseigner ? Est-ce que ça me plairait ?

Mais Sasha aussi est dépendant de mon travail égoïste. Je n'ai plus le droit de penser qu'à moi-même en bafouant ma santé, je le sais. C'est cette pensée qui me fait légèrement hocher la tête.  Mes lèvres s'ouvrent en un sourire à l'évocation de sa couverture de petit ami. Est-ce que ça lui a tant déplu que ça ?

- Ça ne t'embête pas ? Excuse moi, je venais de me réveiller, et... C'est la première chose à laquelle j'ai pensé. Sur le coup je n'ai pas su réagir.

C'est vrai que c'est étrange, encore plus maintenant que je m'entends le dire. Pourquoi est-ce qu'à l'évocation de Sasha, l'excuse qui m'est spontanément venue a été "c'est mon petit ami" ? Ses clés de voitures tintent autour de ses doigts et me distraient bien vite de cette question.

« Bon, je te ramène ? Étant donné que tu dois te reposer, autant que tu ailles chez toi sans faire de détour par ton bureau, éventuellement...»

Passer par mon bureau... Est-ce grâce à notre lien qu'il a deviné ça ? Comment peut-il déjà aussi bien me connaître ? Ce détail me ferait sourire s'il n'y avait cette touche d'énervement dans sa voix. Les doigts dans les poches, j'enfonce un peu plus mon visage dans mon écharpe. "Penaud" ? Oui, c'est peut-être le mot. Ça a du l'énerver d'avoir à venir jusqu'ici. Demain, il devra rater les cours pour rester à mes côtés. Est-ce qu'il se sent obligé de le faire ? J'aimerai le remercier d'être venu, mais comment trouver les mots ? Je ne souhaitais pas le fâcher...

- Sasha, je... Excuse-moi. Je ne voulais pas te déranger. Pour rentrer, on peut y aller à pied. Par contre, est-ce que... Tu permets ?

Seules dix petites minutes nous séparent de la villa. Dix minutes qui en deviendront cinq à une condition un peu spéciale. Mes doigts cherchent à tâtons son odeur, sa veste, quelque chose de lui pour venir m'y agripper. Son bras recouvert d'un tissu chaud se retrouve bien vite enlacé par le mien. Précautionneusement, avec douceur. Là... Nous pourrons marcher plus facilement. Je pourrai le guider plus facilement.
Alors qu'on avance de quelques pas, des fractions de mon malaise reviennent tourmenter ma tête. Le monde autour est toujours aussi vivant que d'habitude, mais légèrement flou à mes sens, comme une très sensible impression d'ivresse. Ne vous inquiétez pas, le monde ne tourne pas pour autant.

-Tu sais quoi ? L'alibi du petit ami n'était pas si mauvais. On doit vraiment ressembler à un couple.

Finalement, une odeur de menthe fraiche se glisse autour de nous. Une odeur prenante, intense, qui m'offre un sourire ravi. Nous y sommes. Je sais qu'ici je suis chez moi, et il ne me faut pas plus de temps pour chercher les clés dans la poche de mon manteau. Des clés simples, sobres, glacées au toucher. Je suis content d'arriver. Est-ce que ça se voit ? Un sourire un peu enfantin sur le visage, j'ouvre d'abord le portail du jardin, puis la porte elle-même de la villa. Peut-être que ce n'est pas uniquement d'ouvrir cette porte qui me fait sourire, mais d'y inviter quelqu'un. Ma voix est enthousiaste, légèrement incontrôlée. La fatigue n'y est pas pour grand-chose.

-Bienvenue chez moi !

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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyMar 21 Oct - 22:14


Était-ce si désagréable comme "statut" temporaire ? Non, bien sûr que non, Sasha ne le trouvait pas aussi désagréable que sa voix pourrait le laisser entendre. Ça ne le gênait pas spécialement, il était suffisamment mature, posé pour ne pas réagir comme un gamin au moindre truc comme ça. Il n'irait pas lui casser les oreilles avec un sermon sur quelque chose qui ne l'embêtait pas, peut-être il y aura-il une rumeur comme quoi ils sortiraient ensemble et alors ? Ça ne l'embêterait absolument pas. Pourquoi ? Il ne savait pas, c'était bizarre mais il n'en savait rien, il ne se sentait absolument pas mal à l'aise vis à vis de ça, il pourrait presque dire qu'il était...content ?

Il sentit alors le bras du malade s'enroulé autour du sien, doucement avec une grande précaution, le borgne s'était entièrement laissé faire, bien que légèrement étonné par ce geste, ces paroles. Avait-il toujours parut aussi naïf et fragile ? Ou bien était-ce la fatigue qui le rendait comme ça ? Oui, la deuxième possibilité était bien plus probable, à son souvenir, le PDG n'était pas aussi...fragile, vulnérable.  Oui, vulnérable était bien le mot, le voir agrippé à son bras lui donnait cette impression de fragilité qui n'était pas pour déplaire au professeur qui arrivait même à trouver cette vision plutôt mignonne. Ils commençaient à avancer, Sasha s'efforçait de s'adapter à sa vitesse de marche, pas trop lent, ni trop rapide, il fallait trouver le juste milieu, le même rythme.

-Tu sais quoi ? L'alibi du petit ami n'était pas si mauvais. On doit vraiment ressembler à un couple.

Il se crispa un dixième de seconde avant de sourire à l'entente de la remarque. Ca lui avait fait un petit pincement au coeur puis une douce chaleur qui était venu l'envahir.

-Je n'en doute pas.

Sa voix était douce, calme, posée, la légère touche d'énervement qu'on avait pu lui trouver quelques secondes plus tôt s'était envolée. Ils marchèrent avant d'arriver en face d'une immense battisse au jardin coloré, parfumé. L'on pouvait aisément deviner qu'il s'agissait de celle de l'aveugle à la vue de son visage qui s'était soudainement illuminé. Sûrement avait-il repéré l'odeur de menthe, cette odeur prenante mais pas désagréable. La menthe n'avait jamais eu une odeur désagréable pour le professeur, par contre, il ne pouvait pas en dire autant de son goût. Il avait toujours adoré l'odeur de cette plante mais n'avait jamais réussi à en apprécier le gout, les arômes. Le propriétaire semblait trépigner d'impatience, il semblait heureux, ravi de rentrer chez lui et sa voix, elle, était tout aussi joyeuse. L'on aurait presque pu l'assimiler à un enfant, oui, c'était ça, un enfant qui était heureux, qui avait reçut un nouveau jouet et qui mourrait d'envie de le montrer à quelqu'un d'autre qu'à lui-même. Sasha se laissait entrainer par cette impatience soudaine, amusé par le comportement si insouciant et adorable du chef d'entreprise. En le voyant ainsi, d'ailleurs, qui aurait pu deviner qu'il avait ce statut si impressionnant ? Personne, personne n'aurait pu le designer PDG en le voyant comme ça.

A l'ouverture de la porte d'entrée, il put apercevoir une infime partie de l'intérieur de la bâtisse qui était plongée dans l'obscurité la plus totale. Ce n'était pas étonnant d'un côté, à quoi bon lui servirait la lumière ? Il devait donc être seul dans cette immense maison. Cette grandeur n'avait-elle pas tendance à venir accentuer un certain sentiment de solitude, de vide ? Sasha, lui, ne pourrait pas vivre dans une maison dont la simple pièce d'accueil était bien plus grande que son pauvre petit studio, il se sentirait trop, seul dans un univers bien trop grand pour lui. Peut-être même deviendrait-il fou à cause de tout cet espace vide et sans vie qui ne demandait qu'à être peuplé. Ce qui le troublait encore plus, devait certainement être le fait qu'il avait juste pu deviner la grandeur de la pièce ainsi donc, il n'avait absolument pas pu constater à quel point elle était vraiment plus grande que son studio, un simple hall d'entrée qui devait faire en réalité le double de son habitat actuel. Comment Lucian parvenait-il à s'y retrouver, comment pouvait-il savoir où était telle ou telle pièce ? Il devait avoir ses repères mais ça le rendait tout de même admirable, même avec son oeil, Sasha serait très certainement capable de se perdre dans tout ça...

Il était cependant un peu mal à l'aise, il ne se sentait pas à sa place ici, il n'avait jamais été habitué à rentré dans ce genre de bâtisse si imposante, lui qui avait toujours vécu dans son petit studio depuis déjà un bon nombres d'années. Intimidé était bien le mot et le fait que tout soit plongé dans le noir ne le rassurait en rien. Avait-il peur du noir ? Un peu comme toutes les personnes encore dotées d'une capacité visuelle, tout le monde craint le noir consciemment ou pas. Alors oui, il était inquiet, anxieux. Il n'était pas nyctalope et était encore moins habitué à bouger dans le noir.

-Désolé de te demander ça, mais...est-ce que l'on pourrait avoir un peu de lumière ?

Il ne voulait pas avouer ouvertement que c'était parce qu'il n'aimait pas l'obscurité mais pourtant il le pensait bien et peut-être bien que ça se sentait à sa voix et à ses mains qui se serraient un peu plus.    
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyMer 22 Oct - 22:39




-Désolé de te demander ça, mais...est-ce que l'on pourrait avoir un peu de lumière ?

Dans cette vaste pièce je sens sa chaleur se presser contre moi. Le froid qui nous entoure semble reculer un peu, alors que son odeur nous entoure tous les deux et m'empêche de réfléchir efficacement. Son contact... A-t-il froid ? Malgré le vent glacé qui hurle dehors, l'intérieur est plutôt bien chauffé. Des femmes de ménage passent chaque jour prendre soin de cette villa vide. Pourquoi pas, après tout ? Si cela peut leur fournir un travail journalier, pourquoi devrais-je m'en priver ? Il en va de même pour les jardiniers, artistes inconnus prenant soin d'un jardin que je ne verrai jamais.
Délicatement, mes doigts se tendent vers le mur, et tâtonnent jusqu'à trouver une petite télécommande qui y est accrochée. Le plastique rigide glisse sous mes doigts tandis que je la prends dans ma main. Mon pouce cherche les petits touches souples à sa surface, explore les dessins qui y sont gravé, et finit par appuyer sur l'une d'entre elles. On m'a déjà décris l'effet de ce bouton. Toutes les lumières au plafond qui s'illuminent en une fraction de seconde aveuglante, étincelante. Le haut de la pièce qui semble à certains endroits être fait d'étincelles, et tout le hall illuminé comme une salle de fête. Un festival d'ombres et de clarté qui joue dans tout cet endroit habituellement sans vie. Un éclat splendide qui redonne de sa chaleur à l'immensité.

-C'est... Les techniciens de l'entreprise ont tenu à m'installer ça en cadeau lorsque j'ai acheté cet endroit. Pour que les invités soient à l'aise. Je te fais visiter ?

Et sans attendre sa réponse, mes doigts prennent les siens pour le guider à travers tout l'édifice. Je connais cette villa par coeur, et lui parle de tout : comment arrivé ici, j'ai acheté le bâtiment alors qu'il était en cours de rénovation, comment mes employés m'ont fait la surprise de venir m'aider à l'aménager, à installer toutes les lumières et les circuits, comment j'ai interrompu les constructeurs qui souhaitaient détruire la partie traditionnelle du bâtiment pour continuer une villa hyper moderne. Je lui montre d'abord mes appartements, puis l'ancienne aile, celle dont le papier de riz aux fenêtres et le bois qui craque délicieusement sous nos pas raconte les vestiges du passé.

-Cette nuit tu peux dormir soit dans cette aile, soit dans la chambre à côté de la mienne. C'est comme tu le souhaites. Tu as des affaires ?

Et puis j'ouvre la porte coulissante afin de lui montrer le jardin. D'un coup, alors que la fraicheur de la nuit déjà tombée nous entoure, on sent les arômes des plantes qui  nous parviennent d'ici. Tandis que la chaleur de l'éclairage de nuit joue avec la végétation luxuriante, le vent fait frissonner les feuilles des arbres, loin au dessus de nos têtes. J'aime ce parc, c'est peut-être lui qui m'a fait acheter cet endroit. Je ressens encore le sable fin du jardin zen qui grésille sous mes doigts, l'écorche dure et les feuilles veinées des érables d'automne, les bourgeons fragiles des cerisiers... Je sens encore l'air frais et végétal de la forêt de bambou... J'aimerai qu'il découvre tout ça, lui aussi. Non seulement ce chez moi, mais aussi toutes ces sensations que n'utilisent peut-être pas ceux qui ont la vue. J'aimerai qu'il apprenne à connaître mon monde, sans arriver à expliquer cette envie intense.

-Tu as mangé ? Je vais nous faire livrer un truc, tu as des envies en particulier ?

C'est nul, n'est-ce pas ? Chef d'entreprise à vingt-trois ans, je ne suis pas fichu de cuisiner quoique ce soit correctement. Manque de temps à la fois pour préparer un repas et pour en profiter, mes habitudes alimentaires s'arrêtent au livreur de sushi, et à celui de pizza. Les grands restaurants ? Je les garde pour les occasions; après tout il n'est pas raisonnable pour moi de perdre une ou deux heures à y déguster des plats.
En faisant mine de l'attirer vers la cuisine, je reprends son bras. Non pas parce que j'en ai besoin pour marcher, mais parce que j'ai envie de sa chaleur. L'air nocturne était vraiment glacé. J'ai envie de le sentir là, à côté. Au fond, toutes ces surprises cachées dans cette villa, il est la première personne à qui j'ai vraiment envie de les montrer; la première personne qui n'est pas là que pour une nuit. La première personne que j'appelle à l'aide à cause du surmenage ou d'une maladie, et qui n'a pas le statut de "secrétaire". J'aimerai tellement m'excuser de l'importuner de cette façon...

-Sasha... Merci d'être venu.
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyJeu 23 Oct - 1:04


Il ferma les yeux, détournant juste quelques instants de la source de lumière si soudaine pour finalement venir déposer son seul œil sur l'immense pièce désormais éclairée. Il regardait la grandeur de la pièce qui, une fois éclairée prenait tout son charme, même si elle ne contenait pas grand chose en elle-même, il y avait ce petit truc qui faisait que le professeur se retrouvait bouche bée face à tout ça. Il semblait découvrir un autre monde, un autre univers qui n'était pas du tout le sien mais qui le fascinait. Ses doigts mêlés à ceux de l'aveugle sentaient une douce chaleur agréable les envahir et lui, il écoutait attentivement tout ce qui lui était dit, émerveillé par la façon qu'avait le PDG de raconter ça, par cette façon de lui montrer son univers à lui et à lui seul. Il y avait cette coupure entre la partie moderne et ancienne qui était soudaine, presque inattendue, si bien que l'on se croirait dans deux endroits complètement différents alors que pourtant, on se trouvait bien dans la même demeure. Le grincement du bois ancien sous leurs pas, il effleurait doucement le papier de riz avec ses doigts, absorbé par le charme que dégageait cette partie. Il ne pouvait que trop bien comprendre le jeune non-voyant qui avait empêché la démolition de cette bâtisse chargée de charme, d'histoire. Détruire cet endroit aurait été un massacre, du pur gâchis peut-être même un crime.

-Cette nuit tu peux dormir soit dans cette aile, soit dans la chambre à côté de la mienne. C'est comme tu le souhaites. Tu as des affaires ?

Dormir, hein ? Il n'avait même pas pensé à ça, car de toute façon, dès l'instant où on lui avait dit qu'il devrait passer la nuit avec lui pour bien veiller à son repos il savait qu'il ne dormirai pas. Il le pourrait, mais non, il avait bien trop peur de faire des conneries et il ne voulait pas en faire, pas avec lui. Alors, il ne fermerait pas l'œil de la nuit, encore une fois, il n'était pas rare qu'il fasse nuit blanche à cause de cette peur car il était tout simplement hors de question pour lui de prendre le risque de ne pas se contrôler. Pourtant, bon nombre de fois on lui avait dit que ses rêves reflétaient ses désirs, ses pensées, ses envies mais lui il n'a jamais sût réellement ce qui pourrait être ressorti chez lui. En fait, la vérité est qu'il n'a jamais sût différencier ses rêves et ceux des autres, peut-être un jour il a pût rêver sans venir dans la bulle d'un autre, peut-être oui, mais il ne le saura jamais. Il n'a jamais eu son propre rêve, sa propre petite partie de bonheur nocturne personnelle, celle qui ne regarde que lui et lui seul. Cette petite phase qui se déroule dans la nuit et que l'on souhaite devenir réalité parfois ou que l'on souhaite tout simplement oublié, ça peut nous hanter comme nous procurer du bonheur.

Sasha n'a jamais rien eu de tout ça, parce qu'il estimait qu'il ne faisait que tenter de se procurer les rêves des autres et pourtant il continue de garder cette fascination, cet intérêt pour ces fameux rêves. Avant il le faisait par vengeance, maintenant c'est par curiosité par volonté de connaître les réactions, les conséquences suite à un très mauvais rêve ou tout au contraire, un bon rêve, si la personne pouvait se retrouver influencée par ça, il mourrait d'envie de le savoir. Était-ce mal ? Peut-être bien, oui, mais au final, qu'est-ce que le bien ? Qu'est-ce que le mal ? N'était-ce pas au gout de chacun ?

-Non...je n'ai aucune affaire, quand je suis parti j'ai complètement oublié que ça pouvait avoir son utilité. Quand à la chambre...j'aurai trop peur de me perdre tout seul alors, autant ne pas trop m'éloigner.

Il lançât tout ça sur le ton de l'humour, montrant bien qu'il n'était guère sérieux dans ses paroles pourtant bien chargées de vérité. Tout seul, là bas il aurait sûrement eut une raison pour ne pas fermer l'œil de la nuit mais il ne fallait pas non plus qu'il voit les heures passer trop lentement. Puis, le PDG fit coulisser les portes, donnant une magnifique vision d'un jardin japonais. Le premier coup d'œil suffirait à apaiser n'importe qui, le sable fin, toutes ces plantes si apaisantes par leur couleurs si douces et agréables. Il prit une large bouffée d'air, remplissant lentement ses poumons pour s'imprégner des différents parfums qui flottaient dans l'air sombre. Rester ainsi, là, à observer tout ça, à respirer cet air si agréable était grandement agréable, si bien qu'il aurait pu piquer un somme, juste là, à l'ombre du cerisier...

-Tu as mangé ? Je vais nous faire livrer un truc, tu as des envies en particulier ?

Avait-il seulement faim ? Pas vraiment, enfin, le soir, il n'avait jamais réellement faim, il ne mangeait pas grand chose, juste assez pour ne pas avoir à fouiller dans son frigo en pleine nuit.

-Non, non, je te fais confiance, fais-toi plaisir, tu es chez toi après tout.

Il ne voulait pas s'imposer plus que ça alors, il voulait le laisser faire, le laisser se faire plaisir. Il vit son bras se faire de nouveau enrouler autour de celui de l'aveugle, apportant alors un peu plus de chaleur à cette nuit bien froide. L'entente de son prénom sortant des lèvres de son interlocuteur l'interpella et il esquissa un large sourire quand il entendit les mots qui venaient après.

-Ce n'est rien...quand on reçoit un appel de l'hôpital indiquant que la personne avec qui on partage la même fin est actuellement avec eux...Il y a de quoi s'inquiéter. Et même si il n'y avait pas mort d'homme, que ce soit à cause de la fatigue ou pas je dois t'avouer que ça m'a surpris que tu aies pensé à moi.

Il laissa un petit temps de pause entre ces paroles sorties d'une façon si douce et calme avant de conclure sur un ton un peu plus énergique et joyeux, son œil émeraude fixé sur le visage de l'aveugle.

-Cela dit, ça ne me déplait pas !



   
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyVen 24 Oct - 23:54



-Ce n'est rien...quand on reçoit un appel de l'hôpital indiquant que la personne avec qui on partage la même fin est actuellement avec eux...Il y a de quoi s'inquiéter. Et même si il n'y avait pas mort d'homme, que ce soit à cause de la fatigue ou pas je dois t'avouer que ça m'a surpris que tu aies pensé à moi.

Pourtant Sasha, maintenant que tu vois l'immensité vide de cette maison, es-tu toujours étonné ? Je n'ai aucune famille ici. Mes parents sont restés aux Etats-Unis et, au fond, se soucient-ils vraiment d'une parcelle de ce qui est à Hoshikami, si ce n'est la lignée de leur entreprise ? Dans cette ville j'ai construit ma vie seul, avec l'avenir que je m'étais promis, et sans la personne qui m'a été prise. Avec des amis avides de mon argent. Avec des employés adorables mais trop souvent intimidés.
Un avenir puissant, débridé, mais dont le prix est de renoncer à ces vraies relations chronophages. Dont le prix est de ne pas se laisser déborder par les émotions. Est-ce que j'aimerai pouvoir me lâcher de temps-en temps ? Depuis la disparition de ma soeur je ne me pose plus la question, car je n'en n'ai plus envie, et quel intérêt de le faire sans quelqu'un autour à qui l'on tient ? Hey chaton, je ne suis pas triste pour autant. J'ai un but, une vie remplie de sensations, d'odeurs, de contacts merveilleux.

-Cela dit, ça ne me déplait pas !  

Mes sourcils se soulèvent légèrement. Je sens une certaine chaleur, et des pulsations légèrement plus rapides dans ma poitrine. Qu'est-ce qu'il..? Le pense-t-il réellement ? Mes joues me brûlent, et je récupère rapidement le téléphone pour lui tourner le dos. Je ne m'y attendais pas, et cette sensation étrange qui m'envahit ne m'aide pas à savoir comment réagir. Il est heureux d'être venu. Cette constatation tourne en boucle dans ma tête, dans mon ventre, et je finis par la chasser de ma gorge pour aligner deux mots tandis que le restaurant réponds. Oui, je souhaite bien un repas de sushis pour deux personnes, livré rapidement. Merci monsieur, à tout de suite. Il faut que je pense à autre chose. Il faut que je change de sujet, et que j'arrête avec ce sourire idiot.

- On devrait être livrés bientôt

Les idées me reviennent doucement tandis que mes pas calculés m'emmènent vers le canapé. Mes doigts en cherchent gracieusement les contours avant que je ne m'installe dedans. Je n'ai pas besoin de lui dire qu'il peut me rejoindre, je suis certain qu'il l'a deviné seul. Comment trouve-t-il cet endroit, d'ailleurs ? Pour des raisons bien plus sérieuses qu'on ne pourrait le croire, j'espère qu'il s'y sent bien. En fait, je devrais penser à mes projets, à ce lien entre étoiles et humains que je ne supporte pas. Je devrais être juste satisfait que Sasha et moi nous entendions bien. Pourquoi est-ce que j'implique autant mes émotions là-dedans ? Est-ce à cause de notre destin lié, de ce tour joué par l'étoile divine qui nous rapproche à ce point ? Où est-ce simplement sa personne que j'apprécie, sans rapport aucun avec ce qui se passe à Hoshikami ? Et pourtant j'ai entendu bien des choses sur Sasha.

-Dis... Tu comptes contrôler mes rêves, ce soir ?

Je l'ai dis. "Sasha Merwen", le mangeur de rêve. Depuis notre rencontre, si j'ai pensé plusieurs fois à faire des recherches sur mon étoile, je n'ai jamais vraiment osé. Son odeur, le son de sa voix, la façon dont il comprends le monde d'une manière dénuée d'apitoiement et de pitié... J'ai envie de lui faire confiance, et de continuer à l'apprécier comme ça, aussi simplement. Et pourtant, il m'a suffit d'entendre une seule conversation pour que ce terme, ce pouvoir se grave dans mon esprit.
Pourquoi ? Pourquoi en ai-je autant entendu en parler en mal ? Pourquoi est-ce que je crois comprendre qu'il faisait apparaître toutes sortes d'horreur dans les rêves des autres à cette époque ? Est-ce toujours le cas ?

Et malgré ce pouvoir, il ne m'a à aucun moment traversé l'esprit de faire appel à une secrétaire pour venir me chercher ce soir. Qu'il dorme là, à côté... Etrangement, je ne m'en inquiète pas plus que ça. Suis-je imprudent ? Ou juste stupidement rassuré à cause de notre lien ? Impossible de définir ce qui me fait me sentir bien en sa présence. J'aimerai tellement en savoir plus sur lui, ce qu'il fait, sa vie...
"Mangeur de rêve". Sasha, comment as-tu pu grandir avec un tel surnom et le supporter ? Qu'a-t-il bien pu t'arriver pour que tu souhaites à ce point te venger de tes camarades ?

-Pardon, j'ai peut-être été un peu abrupt... Ma secrétaire a vu ton nom sur le carnet d'adresse. Je l'ai entendue dire qu'elle était à l'orphelinat avec toi... Je n'en sais pas plus que ça sur ton pouvoir.

Et je prie, je prie fort pour qu'il ne prenne pas tout ça mal. Pourquoi faut-il que je sois parfois aussi maladroit ?

-Je demandais juste ça par curiosité. Je n'aurai jamais envisagé d'appeler quelqu'un d'autre que toi ce soir, et étrangement, je ne m'inquiète absolument pas pour cette nuit.
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptySam 25 Oct - 11:53


Était-il embarrassé, gêné ? Impossible de le savoir, il avait tourné le dos si subitement pour agripper le téléphone d'une main rapide, le borgne l'observait avec un sourire tranquille, doux.  Alors qu'on lui confirmait la livraison prochaine de leur repas, le borgne lâcha un petit «Merci.» avant d'observer les déplacements de l'aveugle qui semblait vouloir s'installer dans son canapé. Il était venu effleurer celui-ci avant de s'y installer, prouvant qu'il connaissait véritablement par cœur chaque parcelle de son immense maison. Il avait sûrement mit un temps fou à connaitre, retenir toutes ces choses, tout ces éléments. D'ailleurs ça devait être le cas pour tout : il ne pouvait que se fier à sa mémoire tactile et olfactive, il avait une approche bien différente du monde, lui il ne pouvait pas juger avec les apparences physiques, il ne pouvait juger une personne qu'à sa voix, son odeur et à ses traits qu'il dessinait avec ses mains. D'ailleurs, le faisait-il à toutes les personnes qu'il côtoyait un minimum, à ses employés par exemple, ses secrétaires ? Toucher ainsi quelqu'un, son visage, ses yeux, ses cheveux, son corps même. Le faisait-il avec toutes ces personnes ou bien les sélectionnait-il ? Tiens ? Pourquoi Sasha se posait-il toutes ces questions ? Pourquoi voulait-il tant savoir comment "il" était avec les autres personnes qui l'entouraient ? Il ne savait pas, en fait, ça lui venait naturellement, il ne réfléchissait même pas, tout s'enchainait tout seul dans son esprit.  Il se gratta légèrement le crâne avant de hausser les épaules en se dirigeant vers le canapé à son tour, tentant de ne plus se poser trop de questions, essayant même de ne plus penser du tout.

Puis, vint le moment où il entendit une question qui était venue au même moment où il était sur le point de s'installer. Une question qui lui avait fait l'effet d'un coup brutal, violent comme un coup de poignard, un coup de massue en plein dans la nuque. A l'instant, qu'avait-il dit ? Que venait-il de poser comme question ? Tu comptes contrôler mes rêves, ce soir ? Comment savait-il ? Il ne l'avait pas juste deviner comme ça, non c'était impossible de le supposer et de le mettre sur le tapis ainsi. Il devait en être sûr et certain. Qui lui avait dit ? Avait-il fait des recherches sur lui ? Avait-il remonté jusqu'à l'orphelinat pour y poser toute sortes de questions sur lui aux gérants et aux personnes qui s'occupaient de lui quand il y était ? C'était la chose la plus probable, mais ces personnes n'ont jamais réellement sût ce qu'il faisait, ce qu'il se passait réellement parce qu'il ne s'en était jamais pris à elles, les seuls qui subissaient sa colère étaient les enfants qui dormaient près de lui...«Mangeur de rêves», c'était le surnom qu'on lui avait donné, il ne l'a jamais oublié d'ailleurs, il lui reste toujours en travers de la gorge, il le hait, ce surnom. D'ailleurs, savait-il pour ce surnom ? L'avait-il entendu ? Que pensait-il de tout ça, si il avait vraiment entendu ces histoires de la part de quelqu'un de l'orphelinat ?

Il ne savait pas quoi répondre, alors il s'installa lourdement dans le canapé, silencieusement, sans rien dire, sans rien laisser paraître, pas un son, pas un geste, rien de plus qu'un lourd silence.  

-Pardon, j'ai peut-être été un peu abrupt... Ma secrétaire a vu ton nom sur le carnet d'adresse. Je l'ai entendue dire qu'elle était à l'orphelinat avec toi... Je n'en sais pas plus que ça sur ton pouvoir.

C'était bien ça, l'orphelinat, non, c'était même bien pire que ça. Ses informations à son sujet venaient de quelqu'un avec qui il était à l'orphelinat. Qui était-ce ? S'en était-il déjà prit à elle et à ses rêves ? Si c'était le cas, alors elle avait toutes ses raisons pour détester le professeur et de venir raconter tout ces choses pas glorieuses au sujet du fameux petit garnement qui hantait les rêves des orphelins. Il souriait nerveusement, posant sa tête dans le creux de sa main. On ne pouvait décidément pas lui foutre la paix avec cette vieille histoire, n'est-ce pas ? Il fallait toujours qu'elle remonte à la surface, qu'on vienne le titiller avec, que cela soit volontaire ou par maladresse.

-Quoi qu'elle ai put dire à ce sujet, tu peux la croire. Peut-être que ce qu'elle t'as dit était exagéré, pas vraiment flatteur à tes oreilles mais ça pourrait être vrai, je ne sais pas ce qu'elle a pu te dire. Et tout ce que moi je peux te dire c'est que je n'étais pas vraiment apprécie à l'orphelinat, à cause de ce pouvoir en particulier.


Il aurait voulu attendre un peu avant de lui en parler, juste un peu. Il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait attendre, combien de temps ça lui aurait prit avant de se lancer tout seul, mais voila, il aurait voulu que cela attendes plus longtemps, que cela ne soit pas tout de suite, pas maintenant, peut-être même pas aujourd'hui tout simplement. Qu'en pensait-il, de tout ça ? Le voyait-il comme un monstre, un cinglé qui s'éclatait à traumatiser les gens étant gosse et qui continuait encore aujourd'hui ?

-Je demandais juste ça par curiosité. Je n'aurai jamais envisagé d'appeler quelqu'un d'autre que toi ce soir, et étrangement, je ne m'inquiète absolument pas pour cette nuit.

Essayait-il de montrer qu'en fait il n'avait pas peur ? Qu'il ne craignait pas qu'une certaine personne vienne lui pourrir ses rêves ? Était-ce du courage, de la franchise ou de l'inconscience ou un mensonge juste là pour venir détendre l'atmosphère ? En fait, il n'arrivait pas à savoir, il n'arrivait pas à comprendre l'aveugle sur ce coup là.  Le borgne se redressa légèrement, encore perturbé par cette question si soudaine.

-Qui sait ? Peut-être que je cache bien mon jeu ?

Il laissa un court instant de silence, lui laissant le temps de se reprendre un peu et de se remettre les idées au clair.

-Je blaguais.

Il mentait. Il savait pertinemment qu'il irait dans ses rêves, qu'il irait y faire un tour et pourtant qu'il ne parviendrait pas à résister à l'envie d'aller y jeter un œil juste par simple curiosité. Peut-être que rien ne sera bougé dans ces rêves ou peut-être ce sera le contraire mais il savait pertinemment qu'il irait et il n'arrivait pas à l'avouer en face de son humain. Peut-être sentirait-il le mensonge, pourtant il avait tout fait pour que sa voix ne soit pas tremblante, qu'elle soit comme d'habitude, calme, posée, grave mais à la fois douce...
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyDim 26 Oct - 0:54



Un silence. Un long silence parsemé de son souffle incertain, de ses pas vers le canapé, de son poids sur ce dernier. Je sens sa présence toute proche. Décidément, quelle maladresse... Alors que mon envie folle de le questionner sur lui et mes remords de lui en avoir parlé de cette manière entrent en conflit, je sens son regard peser sur moi. Et étrangement, devant lui, avec la fatigue qui fait tourner ma tête je me sens étrangement petit. Mes dents mordillent très légèrement la lèvre qui leur est offerte, et je sens mes doigts serrer le tissu du canapé, imperceptiblement, en attendant sa réponse. La chaleur rassurante de cette pièce semble avoir presque disparue.

-Quoi qu'elle ai put dire à ce sujet, tu peux la croire. Peut-être que ce qu'elle t'as dit était exagéré, pas vraiment flatteur à tes oreilles mais ça pourrait être vrai, je ne sais pas ce qu'elle a pu te dire. Et tout ce que moi je peux te dire c'est que je n'étais pas vraiment apprécie à l'orphelinat, à cause de ce pouvoir en particulier.

Des phrases qui comme un choc tombent dans ma poitrine. Je baisse légèrement le visage. Avais-je espéré qu'il s'agissait de mensonges éhontés, qu'il avait éconduit cette secrétaire à une époque, et qu'elle avait décidé de raconter toutes sortes de choses sur lui pour se venger ? Non, je ne suis pas si naïf. Sasha... La seule question qui tourne en boucle dans mon esprit est un "pourquoi". Pourquoi si jeune s'en prendre aux autres au point d'être appelé le "mangeur de rêve", comme un monstre qui vient dévorer les enfants la nuit. Pourquoi faire tout ça....? Était-ce volontaire ? Était-ce au contraire à cause de ce surnom si difficile à porter ?
Aucun mot ne sort de mes lèvres. Ce ne doit pas être simple pour lui. Alors que l'air entre nous est palpable, je regrette qu'il ait choisi ce canapé si lointain, face à moi. J'aurai aimé... Je ne sais pas... Ne serait-ce que prendre sa main. Lui montrer sans maladresse, sans rien qui pourrait s'apparenter à de la pitié, que je suis là.

Mes mots sont francs, et peut-être inconscients. Je suis content qu'il soit là.

-Je blaguais.

Non, il ne blague pas. Mon visage affiche un léger sourire en m'en rendant compte. Le ton de sa voix, sa manière de terminer la phrase, sa respiration légèrement plus rapide. Chaton, je ne suis pas chef d'entreprise pour rien, les mensonges ça me connaît. Est-ce pour ça qu'il est venu ce soir ? Tenter de s'introduire dans les rêves de son humain pour voir ce qu'il pourrait y trouver ? Comment cela doit-il se passer ? S'agit-il d'un pouvoir comme celui des rituels anciens qui promettaient de s'introduire dans les rêves, composé de drogues, de personnes se tenant par la main ? Et surtout, lui disposant de sa vue, que trouverait-il dans l'univers de mes songes ? Un tableau monochrome gigantesque, composé d'odeurs et de sons, de goûts et de textures par milliers ? Alors qu'il serait capable de contrôler mes rêves, à l'intérieur de ces derniers, lequel de nous deux serait le plus perdu ?

-Bien sûr que tu ne blagues pas, et je tenterai de faire un rêve érotique pour la peine.

Mon sourire s'est mué en léger rire. Au fond, peut-être ai-je tord en étant persuadé qu'il ne me fera pas de mal. Peut-être ai-je tord en affichant une telle assurance. Mais quitte à le voir entrer dans mes pensées cette nuit, j'aimerai savoir réellement à quoi m'attendre. Avec ses mots. Aah... Je me sens tellement fatigué...

-Et si tu m'expliquais exactement ton pouvoir, tant qu'on y est ? Je... Tu n'es pas obligé d'accepter. Je n'aurai pas du aborder le sujet tout à l'heure, c'était maladroit.

Une pensée traverse mon esprit, fugace. "Je n'étais pas vraiment apprécié à cause de ce pouvoir". Et si c'était ce dernier qui lui avait valu de perdre cet oeil...? Mes épaules frémissent à cette pensée, un léger frisson qui parcours tout mon corps et hérisse mes sens. Non. Il doit simplement s'agir d'un accident. Un simple accident comme il en arrive toujours à des milliers de gens. Quoiqu'il en soit, je ne lui poserai pas la question, pas aujourd'hui.

Un sentiment de vide dans mon corps m'interpelle soudain. Comme un appel interne me rappelant depuis combien de jours je n'ai pas pris le temps de me nourrir. Combien de temps mettra le livreur ? Mes doigts cherchent l'extrémité du canapé avant que je ne me lève. Un, cinq, dix pas dans cette direction pour aller vers le frigo. La porte lisse et moderne laisse s'échapper un souffle glacé sur mon visage, tandis que ma main s'y engouffre pour récupérer une bouteille et quelques apéritifs. Tout y est classé avec soin pour me permettre de m'y retrouver. Et à nouveau, pour retourner au fauteuil, un, cinq...

~ BRIIIING ~


La bouteille m'échappe des mains tandis que je titube. Ma tête tourne effroyablement, perceptions indistinctes d'un monde beaucoup trop flou. Les sons se mélangent au rythme d'un marteau résonnant dans mon crâne. Quelque chose qui vous donne juste envie de vous laisser tomber et de fermer les yeux. Une migraine à en tuer les dieux, de celles qui vous vident de toutes forces, de toute volontés. Mes bras se tendent avec détresse dans le vide pour essayer de m'accrocher à quelque chose, n'importe quoi m'évitant la chute, sans succès. Et rapidement, plus rien n'arrive à mon esprit tandis que je sens le contact froid du sol.
Peut-être aurai-je du accorder plus d'attention à ce foutu médecin...
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyDim 9 Nov - 19:06


C'était sûr, sûr et certain qu'il le sentirait, le mensonge. Si il avait quasiment toujours réussit à duper les gens qui pouvaient le voir, ceux qui ne le voyaient pas, eux, étaient bien différents. Il regarda un court instant l'aveugle, comme étonné de cette fin de phrase plutôt surprenante avant de lâcher un petit rire qu'il effaçât rapidement mais en gardant un léger sourire. Rien que cette petite phrase avait de nouveau détendu l'atmosphère, rien qu'un petit peu. Et lui expliquer son pouvoir plus en détail serait effectivement une bonne idée, maintenant qu'il savait et qu'il se doutait de certaines choses, cela était même devenu inévitable. Ça ne le dérangeait pas de lui en parler maintenant, non, ça ne le dérangeait plus. Il avait été mis au courant de certaines choses et ces choses devaient être mises au clair. Certaines choses se verraient confirmées, d'autres expliquées plus en détail. A vrai dire, rien de ce qui a pu lui être dit avant ne se verrait être contre-dit, parce que ça serait lui mentir ou l'attendrir en se faisant passer pour une victime qu'il n'était pas selon lui. Il ne voyait pas sa "réputation" comme quelque chose d'injuste, non, si au début il la voyait comme telle, au fil du temps il s'est mis à la mériter véritablement. D'ailleurs, devait-il vraiment lui dire ? Devait-il véritablement lui parler de tout ça étape par étape afin qu'il comprenne que son étoile n'était pas toute rose, encore moins blanche et pure ? Qu'il n'était pas cette fameuse entité crée de toute pièce par une sois-disant Reine dans le but changer l'Homme et de le protéger comme le ferait un gardien ? Non, lui, il n'était pas ce gardien, il ne savait pas comment l'être, il avait passé 26 ans de sa vie à ignorer l'identité de son humain et maintenant qu'il la connaissait il ne changerait pas pour autant. Il n'a jamais été sur-protecteur avec quelqu'un, pas même avec son ami de longue date, même si il lui est arrivé d'aider les gens ça n'est jamais allé au delà d'un simple mot rassurant, un geste naturel que n'importe qui ferait. Il n'a jamais été ce gardien et ne le sera jamais, il n'est pas l'étoile qui vit pour protéger son humain, pas après 26 longues années à ignorer son existence, il est juste un professeur dans l'école de cette ville, lié malgré tout à la personne qui devait être la plus fortunée de la ville mais il ne saurait jamais se comporter comme son protecteur. Il se demandait même si il ne finirait pas par lui faire du mal malgré lui avec son pouvoir, car après tout, ça ne serait pas la première fois.

Il prit une longue inspiration, passant sa main pour la énième fois dans sa tignasse sombre avant de s'exprimer d'une voix grave.

▬Mon pouvoir consiste à contrôler les rêves des gens, je peux les modifier à ma guise, y faire ce que je veux. Si dans ton rêve tu te retrouves au beau milieu d'un désert où il y fait une chaleur insupportable je suis apte, si je le souhaite, à transformer ce lieu en un désert de glace, transformer un papillon en dragon, bref, les rêves sont mon Royaume.


Il laissa un instant de silence, il devait lui parler de la partie la moins sympathique de tout ça, il devait lui parler de cette partie qui lui bouffait la santé par moments. Il observa son interlocuteur se diriger faiblement vers ses placards en adoptant une démarche un peu moins enthousiaste que précédemment, beaucoup plus lente et moins sûre...Se sentait-il mal ? Se forçait-il encore quitte à tomber de fatigue ? Était-il vraiment aussi insouciant de sa propre santé que ça ou alors était-ce tout simplement qu'il ne s'en rendait pas compte ? Non...Il devait se forcer, le borgne commença à vouloir se lever pour le rejoindre et l'aider, l'alléger d'un poids pour qu'il se repose comme il était censé le faire. La sonnerie brutale vint interrompre son mouvement puis, à peine eut-il le temps de reposer son oeil sur l'aveugle qu'il entendit le bruit d'un verre épais qui s'éclate contre le sol suivi de près par un second bruit, un bruit sourd, lourd, celui d'une masse venant de tomber violemment sur le sol froid. Sans réfléchir, pas même une seconde s'était écoulée le temps qu'il ne réagisse face à la chute du PDG.

Il s'était précipité vers l'aveugle sans prêter une seule seconde d'attention à la sonnerie qui venait de retentir dans l'immense battisse, ce qui importait, c'était lui, rien d'autre. A peine était il arrivé à son niveau, à peine s'était il agenouiller pour se rapprocher de lui qu'il avait attrapé une main qu'il serrait, espérant une réaction, priant pour qu'il soit encore conscient, sa seconde main était venue se poser sur le front de celui-ci, dessinant les contours de ce visage presque sans vie en tremblant légèrement. Il répétait son nom, l'interpellant en tentant de contrôler les tremblements qui se faisaient entendre très facilement dans sa voix paniquée, il le savait pourtant pas mourant mais il paniquait malgré tout. Ce n'était pas de la simple inquiétude, c'était plus que ça, beaucoup plus que ça. Il ne voulait pas le perdre, pas lui, il ne voulait pas le voir malade, blessé ou quoi que ce soit d'autre, ça lui faisait mal. Était-ce à cause de ce lien ? Il n'en savait rien et il s'en foutait, à cet instant précis il n'y pensait plus, ce qui l'importait était sa santé, il voulait juste qu'il aille bien qu'il se remette sur pieds, vite, plus vite que ça. Ces secondes étaient trop longues, beaucoup trop longues, il avait l'impression que son cœur allait s'arracher à cause de ses battements bien trop intenses, bien trop violents.

▬Allez...reprends-toi, je t'en supplie, reprends-toi...répétait-il sans cesse à voix basse en continuant de serrer l'aveugle avec ses mains affaiblies par la panique. Dis quelque chose...juste un mot, une phrase....    
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyLun 24 Nov - 19:14


Il y a des chaleurs qui vous emprisonnent dans des images perlées de dunes sablées, des chaleurs auxquelles on ne peut se soustraire pendant ces étés insupportables et qui tuent tous ceux trop faibles pour y résister. Des chaleurs qui vous font respirer plus vite, et qui font couler des gouttes de claustrophobie sur votre front. Des chaleurs internes paralysant votre corps à grand coup de marteau dans la tête. Aaah, des migraines intenses prenant en otage notre corps affaibli.
J'ai chaud. Est-ce de la fièvre ? Une vulgaire impression aussi réaliste et tenace qu'une brulure ? Des coups d'enclumes martelant le sol pavé se précipitent sur moi, résonnant dans mon crâne avec la force d'une météorite.

"Lucian...Dis quelque chose...juste un mot, une phrase...."

L'écho déformé d'une voix grave se perds dans ma tête douloureuse. Un contact frais sur mon visage chasse peu à peu l'étau de feu qui me maintient allongé sur le sol dur, et la réalité reprends lentement ses droits. Comme si la main devant moi éloignait la douleur et la confusion de la chute. Mes yeux papillonnent légèrement avant de s'ouvrir sur un noir intense que je connais par coeur, et il me faut encore quelques instants troubles pour reprendre complètement mes esprits. Je sens le dallage dur et glacé sous moi, et la panique dans la voix de mon étoile. La culpabilité, comme un animal sauvage, me ronge soudainement le coeur. J'aimerai le rassurer. Je ne veux pas entendre ces tonalités effrayées et perdues dans sa voix à lui.
Précautionneusement, mes doigts se glissent vers les siens qui me gardent enlacé contre lui, et les étreignent. Une simple pression, que je veux la plus réconfortante possible. "Je vais bien". Le message de mon geste est parfaitement clair.

"Sasha, ça va mieux... Ne t'en fais pas"

J'espère avoir réussi à calmer son inquiétude, et lentement, j'essaie de me redresser avec son aide. Mes mouvements sont maladroits, un peu hésitants tandis que je reste tout proche du professeur. Le monde s'est un peu arrêté de tourner, et en me tenant à lui je souris avec délicatesse. C'est quoi ce sentiment ? Cette envie irrépressible que j'ai eu de le rassurer, de chasser la peur de ses mouvements et de sa voix. Notre lien ?C'est probable, et bien que je déteste cet état des choses, je ne peux nier qu'avoir quelqu'un qui prends soin de vous est agréable. Je ne peux nier que le contact de Sasha en particulier me réconforte.

"Excuse moi... Je suis vraiment égoïste à jouer avec notre santé. Je pensais simplement que manger quelque chose me ferait reprendre des forces... "

D'ailleurs... Cette sonnerie ayant retentit dans l'appartement... Le livreur serait-il déjà là ? Un léger "Il faudrait aller ouvrir..." franchit mes lèvres, sous-entendant clairement que Sasha doit m'accompagner. Parce que je suis encore trop faible ? J'aimerai qu'il croit qu'il s'agit de la vraie raison. En réalité, cette chute m'a fait perdre tous mes repères dans la pièce, et je serai incapable de dire dans quelle direction il faut aller. Ne me demandez pas pourquoi, je trouve que cette raison est beaucoup plus honteuse à expliquer que la première. Peut-être parce qu'elle reflète une difficulté due à mon handicap. Quelque chose que je ne peux pas surmonter seul, contrairement à un instant de faiblesse.
Dans un monde comme le notre, montrez le moindre signe de faiblesse face à un handicap et on vous percevra comme quelqu'un de défaillant, comme quelqu'un incapable de s'en sortir. Plus que tout, je n'aimerai pas que Sasha me voit de cette manière ou qu'il s'apitoie sur mon sort. Le respect dont il a fait preuve à notre dernière rencontre a agit comme une lumière me transperçant le coeur. Quelque chose de rare et de précieux, qui m'a immédiatement troublé, ému. Qui m'a amené à le considérer comme quelqu'un de spécial, bien au delà de notre lien fortuit.

Nous marchons lentement vers la porte, et en l'ouvrant un jeune homme annonce être bel et bien le livreur, d'un air inquiet. Le bruit de verre brisé lui a vraisemblablement fait un peu peur. Après un simple bonjour de politesse, je laisse Sasha s'occuper de récupérer notre repas ~ livré rapidement il faut le dire ~ et je demande au garçon de m'envoyer une facture à la Drake Industry. Il hoche la tête, avec habitude, et repart sans demander son reste.
Sasha et moi pouvons alors regagner les canapés.

"C'était plutôt mignon comme situation, tu ne trouve pas ? Une étoile s'occupant de son humain"

C'est sorti tout seul, avec un soupçon de malice, voir d'ironie. Et pourtant je le pense, Sasha a été adorable en venant m'aider d'un air aussi inquiet. Défaisant le repas sur la table basse, je l'invite d'un geste à piquer dans les multiples plats de sushi déposés devant nous. Et tandis que moi-même je me sers et que la saveur sucrée-salée du riz japonais me fait reprendre des forces, je repense à cette scène. Au fait que finalement, mon étoile n'est venue m'aider avec inquiétude probablement uniquement qu'à cause de notre lien. Et sans pouvoir l'expliquer, cela me serre le coeur.
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyMar 2 Déc - 23:24



«Jouer avec notre santé», ce n'était rien de le dire. Si lui, il semblait être remis, Sasha avait lui frôlé l'arrêt cardiaque et ça n'avait rien d'ironique ou d’exagéré. Son cœur s'était serré, avait comme cessé de battre au moment où il l'avait vu s'écrouler, au moment où il ne répondait plus et, quand ses yeux s'étaient mis à bouger, quand sa main s'était légèrement resserrée, quand sa voix était venue titiller ses tympans, son cœur avait repris douloureusement sa routine. Son soulagement était survenu si soudainement qu'il s'était montré bien douloureux, il aurait préféré le voir venir plus doucement, voir ne rien ressentir du tout. Il ne comprenait pas pourquoi il s'était mis dans un état pareil, il ne comprenait pas pourquoi il s'était autant inquiété et encore moins pourquoi il était autant soulagé de le savoir sain et sauf à ce point. Il n'aimait pas ça, ne pas comprendre ses propres réactions, qui aimerait ça d'un côté ? Qui aimerait avoir l'impression de ne plus se contrôler, de perdre le contrôle de son esprit, de ses gestes, de ses paroles ? Personne et encore moins Sasha qui lui, aimait tout particulièrement contrôler tout chez lui. Il haïssait cette impression actuelle de voir que tout semblait lui échapper sans lui laisser le temps de comprendre, de réagir lui-même. Qu'aurait-il fait s’il avait pris le temps de se contrôler ? Il ne sait pas. Peut-être aurait-il gardé son calme, peut-être serait-il allé auprès de Lucian en lui parlant doucement, sans paniquer, sans trembler. Mais il ne l'avait pas fait, il n'avait pas réussi parce qu'il s'était laissé aller. Il avait laissé la panique l'envahir et il considérait cela comme une grave erreur, une erreur qu'il ne devait plus jamais laisser se reproduire, plus jamais. Il ne devait jamais laisser les sentiments ou encore l'adrénaline, le feu de l'action dicter ses mouvements parce qu'il savait ô combien cela pourrait faire du mal dans un autre contexte, il savait à quel point une situation dictée par des gestes non réfléchis pouvait vite virer au cauchemar . C'était un combat qu'il s'infligeait à lui-même en continue, ne pas se laisser emporter par tout un flux d'émotion soudaines parce qu'au final, cela signifiait que si en étant éveillé il se laisserait aller ainsi il pourrait très bien faire pire en étant là-bas .

Il l'avait aidé à se lever, à marcher vers la porte pour découvrir le livreur de l'autre côté et faire en sorte qu'il prenne congé rapidement en lui lançant un sourire faux, visible à des kilomètres, il avait à peine lancé quelques mots pour guider l'aveugle. Le strict minimum. Et cette  phrase sortie d’une manière innocente,  sans véritablement soupçonner que cette situation avait mis le borgne mal à l’aise comme jamais, sans imaginer que les conséquences de cette fameuse situation l’avait quelque peu énervé. Bien sûr que Lucian ne pouvait en rien deviner ce qu’il se passait dans la tête de l’étoile. Si lui, il trouvait ça « mignon », Sasha lui trouvait ça gênant, agaçant parce que c’était inexplicable. Il lâcha un « Peut-être pour toi, oui. » froid et soudain en portant une bouchée à ses lèvres desséchées, la mâchant encore et encore avant de l’avaler difficilement, sans même prendre la peine d’en apprécier le goût qu’il savait pourtant si bien savourer habituellement. Il observait le vide, son œil pourtant dirigé vers les débris de verres éparpillés par terre, sans dire un mot il fixait rien et tentait de ne pas penser, de vider son esprit, de faire le tri, de virer ces ondes négatives qui étaient soudainement devenues bien trop présentes dans sa tête et qui lui polluait l’esprit.

Il détestait broyer du noir ainsi  et pourtant, le voilà, là, à le faire sans s’en rendre compte, sans réagir.  Il repensait à des choses qui n’avaient pas de rapport avec Lucian, avec son  rôle d’étoile. Il repensait juste à lui étant gosse, sans raison et un simple flash le fit sortir de ces mêmes pensées par un simple sursaut. Il souffla longuement en étant d’être le plus discret possible, passant sa main dans ses cheveux et le long de son visage deux fois d’affilées avant de venir porter son œil sur le cadran de sa montre. Il reprit un sushi, pas un de plus, tentant de l’apprécier un peu plus que le précèdent sans grand succès avant de venir briser ces longues minutes de silence pesant.

« Je ne veux pas faire mon rabat-joie mais…il me semble que le médecin à parler de repos. Alors je pense qu’il ne faudra pas trop tarder non plus. »

Il avait essayé de rendre sa voix plus souple, plus agréable, moins agressive et brutale avec un léger sourire discret. Il avait l’impression de se faire passer pour une nounou, non, pour une figure parentale sans vraiment trop savoir si il s’agissait plus de la figure paternelle ou maternelle. Demander à quelqu’un plus jeune d’à peine quelques années d’aller se coucher donnait vraiment cette impression de jeu de garderie étrange, qu’il faisait avec sérieux mais sans véritablement l’apprécier.  Il se leva du canapé avant de fixer de nouveau les débris éparpillés sur le sol.

« Et ne t’en fais pas pour tout ça…je rangerai moi-même. »

Il se disait qu’il finirait bien par trouver de quoi ranger tout ça sans avoir à lui demander tous les emplacements de chacune des choses dont il aurait éventuellement besoin. De toute façon, il lui fallait trouver une occupation pour cette nuit...pour ne pas laissé Morphée l'embarquer. Il ne fallait pas. Il s'était juré de ne rien faire de mal cette nuit, de ne pas, une fois de plus, détruire tout.

Il laissa quelques secondes de calme plat avant de venir poser de nouveau son regard sur son humain, se voulant rassurant.

«Oh et...ne t'en fais pas pour cette nuit. Je ne ferai rien de mauvais à tes rêves, promis.»

 
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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyVen 12 Déc - 1:16


« Peut-être pour toi, oui. »

Ces quelques mots arrêtent mes gestes, quelques secondes, avant qu'ils ne reprennent maladroitement leurs chemins. Le sourire sur mes lèvres s'est figé, tout comme les battements de mon coeur. "Peut-être pour toi". Cette inquiétude qui l'avait pris, elle n'avait plus raison d'être. Alors pourquoi ce ton énervé ? Pourquoi était-il touché par la soudaineté de sa réaction ? Honteux ? Troublé ? Non, agacé et énervé, c'était bien ce que transmettait les nuances de sa voix. J'ai été maladroit. Peut-être aurais-je réagi tout comme lui si j'avais été à sa place, si la personne qui m'étais liée avait ainsi défailli soudainement. Je sens le cuir du canapé glisser légèrement sous mes poings qui se serrent. En fait, rythmé par un battement de coeur désolé, tout mon corps s'est tendu.Et la pièce elle-même, semble accueillir l'écho d'un silence gênant.

Tic...Tic... Le bruit discret de ma montre me fait signe que le temps passe, et mes doigts reprennent adroitement un sushi sur la table sur ordre direct de mon estomac depuis trop longtemps vide. À quoi pense-t-il, si ce n'est à l'atmosphère de malaise qui nous entoure ? Il soupire, bouge ses doigts sur son visage, se ressert. Je ne suis pas assez en forme pour casser d'une remarque cette glace qui a commencé à prendre forme autour de nous. Pour rire d'un rien qui détendrait l'atmosphère. Ce qui me semble naturel en temps normal, toute cette aisance relationnelle, je la perds avec lui. Ce que me dictait mon instinct pour charmer mon entourage n'arrive plus directement à mes lèvres, mais dans ma tête où chaque mot et geste est analysé. Je ne réfléchis pas tant à mes agissements d'habitude. Surtout pas en dehors de mon travail.

« Je ne veux pas faire mon rabat-joie mais…il me semble que le médecin à parler de repos. Alors je pense qu’il ne faudra pas trop tarder non plus. »

Aah... Sa voix s'est fait plus douce en prononçant cette phrase rébarbative. La glace autour de nous s'égoutte lentement en fondant à la chaleur de nos légers sourires respectifs. Un dernier sushi pour la route, et je me lève afin de mettre le reste au frigo. Mes pas me conduisent simplement à travers la pièce, en évitant le verre brisé au sol sans difficulté. Je sens un peu plus de chaleur sur mes joues qu'à mon dernier trajet dans la pièce, et mon corps lui-même semble mieux capable de supporter cet effort.

"Tu as raison, allons dormir. Pour les débris tu peux les laisser comme ça ne t'en fais pas... J'appellerai une femme de ménage demain matin. Quand à mes rêves, je n'ai aucune inquiétude. Au pire si tu es méchant, je trouverai bien une façon de te punir... "

Et j'entends ma propre voix prendre des nuances malicieuses.
Mes pas le conduisent jusqu'aux chambres, avec assurance. Deux pièces modernes, habillées de lits simples mais confortables et luxueux dans le choix des matières. Des tissus doux, des draps et matelas moelleux... Elles sont à l'image de la villa toute entière : à la fois luxueuse et sobre. Mes doigts s'avancent vers la poignée de ma propre chambre. Alors que je l'entends faire de même, mon esprit me rappelle qu'il reste encore un peu de glace entre nous. Que le malaise n'est pas encore rompu.

"Sasha... Je ne souhaitais pas t'énerver tout à l'heure, c'était maladroit de ma part. Je n'aime pas ce lien non plus, tu sais. J'ai horreur de me sentir dépendant. Mais... Je t'apprécie. Je n'ai pas envie que notre lien gâche ça."

La porte se referme derrière moi tandis que j'entre dans la chambre. Tout va très vite, les vêtements qui glissent de mon corps pour le laisser presque nu, et qui se retrouvent pliés à leur place dans l'armoire. Le lit vite défais qui m'accueille à bras ouvert. Et enfin le sommeil qui m'appelle depuis trop longtemps sans que je l'écoute et qui enfin, peut me ravir au monde des vivants. J'ai à peine le temps de penser à cette journée. En me retournant sur l'oreiller, je sens mes propres cheveux teintés d'une odeur de cigarette, et de parfum pour homme.

_______________Dream_______________


Mon monde est monochrome. Il est fait de cette chaleur claire-obscure que vous pourriez observer si vous fermiez les yeux. Du "noir" peut-être, comme les gens l'appellent. Pour moi il s'agit d'un tableau éternel sur lequel les formes se dessinent parfois quand je les touche du bout des doigts. Mon monde est monochrome. N'est-il pas beau ? Cette couleur insoutenable pour tant de personnes est ma maison. On n'y discerne que lorsqu'on sait toucher, que lorsqu'on sait sentir. Que ressentirait quelqu'un peu habitué ?

Mon monde est monochrome. Et pourtant cette nuit j'entends clairement des gouttes d'eau. Elles résonnent autour, dans une atmosphère humide et chaude, comme des pluies exotiques. Elles mouillent mes cheveux, mes vêtements, tandis qu'un orage profond et rassurant s'approche. Elles s'affolent, le vent les fait tomber dans une rivière immense, toute proche. Il fait bon. Des oiseaux pépient dans les branches et s'envolent aux premiers éclairs, et pourtant je suis persuadé que cet orage est bienveillant. Je suis persuadé que les nuées de pépiements et de battements d'ailes viennent de tourner juste derrière le bout de la forêt, très loin. Les feuilles grandissent sous la pluie, et je sens maintenant les nombreuses gouttes qui s'accrochent dans les cheveux des fougères. Je m'allonge dans la rivière. Tout est bien ici, on se sent tellement en sécurité.

Mon monde est monochrome, mais pour moi il a du goût. Je me laisse emporter par des chants au loin, et je sais au fond de moi que ce sont les nuages qui chantent. Que la forêt m'entoure d'un halo protecteur. Mon univers a cette sensation de s'immerger dans de l'eau courante, tiède, qui remonte tout le long de votre corps en prenant vos mèches de cheveux à contre-courant. Cette sensation de chemise ample qui se soulève une fois immergée. Cette sensation de légers cailloux sous mes doigts avec lesquels on pourrait faire des ricochets et compter les "plocs". Un immense oiseau s'approche, peut-être fait-il deux fois ma taille ? J'entends le froissement de ses ailes, j'entends ses pas dans la végétation riche. J'entends son bec qui claque tandis qu'il s'abreuve dans la rivière. J'entends les arbres qui discutent entre eux, en chuchotant de ce bel orage qui approche. Il me suffit de me lever et de tendre la main pour sentir leur écorce âgée et rugueuse, à l'odeur si présente de bois humide. Ils me regardent, discutent avec moi. Et je sais que tout cela est parfaitement logique.

Mon monde est monochrome. Pourtant, peu de fois il m'a semblé aussi vivant qu'aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen Un peu de compagnie ~ PV Sasha Merwen EmptyLun 15 Déc - 23:11


Il s'arrête à la première pression exercée avec une certaine douceur sur cette poignée froide qu'il avait à peine commencer à pousser, cessant le moindre de ses mouvements pour écouter les paroles qui lui étaient destinées. Un sourire se dessine sur ses lèvres abîmées, brûlées et privées de toute douceur, sans regarder son interlocuteur il poussa un peu plus la porte, doucement, sans la brusquer en relâchant toute la pression exercée par sa poigne pour transformer ce tout en un simple contact subtil entre le bout de ses doigts et le froid du métal.

«Ne t'en fais pas, tu n'y es pour rien. » Il lui lance un regard bref, mais qui se veut rassurant et apaisé, calme, avant de lui laisser un petit « Bonne nuit » en pénétrant dans la pièce qu'on lui avait proposé, tâtant le mur pour essayer d'y trouver l'interrupteur qui permettrait à son unique œil de voir la pièce dans tout ses détails et d'en savourer certainement une fois de plus le luxe et la simplicité. Il examine l'intégralité de la pièce en refermant avec discrétion la porte, constatant une fois de plus que tout cela n'était juste qu'une simple chambre, une simple chambre qui devait avoir bien plus de valeur que son habitât dans son intégralité. Il s'avance doucement dans la pièce avant de s'asseoir sur le lit, sentant le matelas s'adapter à ses formes et le laisser se sentir à l'aise l'appelant même à venir s'y jeter entièrement ce qu'il ne tarda pas à faire. Il se laisse tomber en arrière, laissant le matelas venir porter son poids et le faire se sentir à l'aise alors qu'il effleurait le doux tissus des draps blancs dont il pouvait déjà sentir la douce chaleur au travers d'un simple contact. Il fixe le plafond, perdu dans ses pensées pendant de longues secondes en prenant le temps de remplir lentement ses poumons déjà bien encrassés par le tabac, se disant intérieurement qu'il n'était pas le mieux placé pour venir faire la morale à quelqu'un qui ne prend pas soin de sa santé. Il soupira longuement avant de se redresser comme pour se rappeler qu'il ne doit pas dormir, ne pas trop se détendre sinon Morphée l'attrapera à tous les coups. Il jette un coup d’œil à sa montre, se disant que la nuit allait être définitivement longue pour lui en montrant un premier signe de fatigue.

Il s'adosse contre le mur, bougeant ses doigts nerveusement en luttant contre l'affreuse envie de fumer qui le lance depuis déjà quelques temps. Alors il attend, calmement, dans une pièce qu'il ne connaissait pas en fixant le vide, une nouvelle fois, la tête vidée il parvenait à entendre le faible « tic-tac » de sa montre dont le cadran était caché par une main qui venait jouer avec nerveusement, comme si elle s'ennuyait, comme si elle avait besoin de toucher quelque chose, pour s'occuper. Pour ne pas se laisser embarquer. Le temps s'écoule rapidement, bien plus rapidement qu'il ne le pensait, ou bien était-ce juste lui qui s'était laisser aller aussi rapidement. Oui, sûrement, il était fatigué et une fois fatigué, on ne tarde guère à voir venir le marchand de sable.

Il le sentait, doucement, il sentait cet univers se construire juste à côté de lui, il savait qu'il y avait quelque chose de l'autre côté, qu'il y avait cette porte qui s'ouvrait petit à petit, vers ce qui était supposé être son royaume à lui et le royaume de l'évasion des autres. Il fixait cette porte avec son esprit, cette porte qui n'était qu'une image simplifiée, en réalité ça ne ressemblait en rien à une porte, ni à quoi que ce soit d'autre, c'était juste quelque chose qui lui seul pouvait voir, pouvait sentir. C'était un passage vers un autre monde, un monde qui n'accueillait que les esprits les plus créatifs, un monde qui était là pour donner vie à toutes sortes de choses, les bonnes comme les mauvaises et lui, il pouvait changer tout ça, il pouvait tout bousculer si il le souhaitait. Mais pas ce soir. Il avait promis qu'il ne toucherait à rien, mais il n'avait pas promis qu'il n'y viendrait pas, qu'il ne viendrait pas découvrir son monde à lui...

A quoi pouvait-il rêver, lui qui percevait le monde d'une façon bien différente des autres ? Lui qui ne voyait rien, lui qui ne faisait que sentir, entendre et toucher tout ce que les autres voient et qui se contentent seulement de voir, sans prendre le temps de détailler, d'écouter, de toucher, de s'imprégner de l'odeur de toutes ces choses anodines aux yeux des gens. Le borgne se posait toute ses questions en patientant tranquillement, en attendant que tout soit prêt, que tout soit bâti pour qu'il puisse y accéder librement. Il pousse la porte, y pénétrant lentement, sentant son esprit quitter la pièce luxueuse pour se retrouver dans un univers crée par son humain.

Tout était noir, il ne voyait rien, non, rien n'était pas le mot, il voyait le noir le plus complet et, tenter de rajouter une touche de lumière ne servirait à rien, il le savait. Car tout ce qui avait été crée autour de lui, dépendait de Lucian. Donnez une lampe torche à un aveugle et sa vue ne changera pas, ici, c'était pareil, Sasha était privé de sa vue, son seul et unique œil ne servirait à rien ici et il n'aimait pas ça, qu'on le prive de sa vue, il tenait trop au monde qu'il pouvait voir au travers celui-ci pour l'accepter. Il sentait des gouttes d'eau contre sa peau, il les sentait glisser le long de ses cheveux devenus humides, il sentait sa chemise se coller à lui à cause de cette pluie qui n'avait rien de désagréable, elle n'était pas froide comme pouvaient l'être les pluies du monde où tous deux vivaient. Il fait quelques pas hésitants, quelques pas qui cherchaient le sol avec une main avancée, qui cherchait par reflex quelque chose à toucher, quelque chose pour le rassurer, pour lui dire que ce n'est pas vide, qu'il y a quelque chose.Il sent un arbre, un arbre à l'écorce abîmée par les ans, abîmées par l'eau qui n'a de cesse de couler contre son bois silencieux. Ses pas s'enfoncent bruyamment dans le sol fait de petits cailloux, lentement ils s'approchent du bord de la rivière, se retrouvant bien vite trempés par une eau tiède au courant apaisant. Il entend des bruits venant de partout, venant de nulle part, il n'arrive pas à les situer, tout vient en même temps, le vent, les oiseaux, l'orage, l'eau...Il ne savait pas où donner de la tête, il n'arrivait même plus à différencier les bruits, il ne savait plus, il était perdu dans cette masse de bruits et de sensations à la quelle il n'était pas habitué.

Il se crispait, son cœur battait vite, il le sentait dans sa gorge, dans sa main, son cœur était devenu omniprésent à cause de l'anxiété qui montait en lui. Il était inquiet, parce que pour la première fois, il n'était pas dans son royaume, parce qu'il était soumis aux lois de l'esprit d'un autre, parce qu'il avait promis qu'il ne toucherait à rien. Il était mal à l'aise parce qu'il lui était impossible d'agir, parce qu'il ne connaissait pas ce monde. Il continue ses pas dans le vide, secouant lentement l'eau au rythme de ses jambes hésitantes qui s'inquiétaient du moindre contact avec le sol, qui s’inquiétaient de savoir si il y avait bien un sol. Il s'aventurait dans le vide le plus complet, s’arrêtant au moindre chant d'oiseau, au moindre battement d'aile, se figeant à la moindre feuille qui venait se frotter contre sa peau. Il sentait les perles d'eau tomber de ses cheveux, de ses cils, de son nez, venant même glisser le long de ses lèvres qu'il essuyait fréquemment, dérangé par tout ce liquide qui venait pourtant lui caresser le visage. Il entend des sons qui se sont en rien rassurants pour lui, parce qu'il ne sait pas à quoi ressemblent ces sons. Il a peur parce qu'il ne voit rien, parce qu'il n'arrive pas à visualiser les choses, à se calmer. Il a peur parce qu'il se sent seul alors que seulement quelques pas de plus, seulement quelques pas de plus et il serait nez à nez avec lui, lui qui est dans son domaine, lui qui sait mieux que quiconque comment se repérer dans ce monde fait de bruits et de sensations tactiles.
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